Bousculés par le premier confinement, les jeux et jouets de plein air ont clôturé 2020 sur un chiffre d’affaires de 320 M€, en recul de 3 % par rapport à 2019. Si, depuis juillet dernier, la catégorie évolue sur une tendance positive, les récentes fermetures des magasins et des rayons jeux/jouets pourraient à nouveau impacter ses résultats.
Les ventes de jeux et jouets de plein air ont subi de plein fouet le premier confinement avec un chiffre d’affaires en recul de 39 % sur les mois de mars et avril 2020, période clé pour la catégorie puisque, selon NPD, le 2e trimestre représente 34 % de ses ventes annuelles(*). Aux problèmes de stocks s’est ajoutée la fermeture des parcs et jardins qui a accentué le phénomène, imposant aux 34 % des Français vivant en appartement de jouer uniquement en intérieur. Ensuite, grâce à une météo clémente tout au long de la saison estivale et l’envie des familles de profiter de l’extérieur après le confinement, la catégorie a néanmoins conservé sa 6e place dans le classement des jeux et jouets les plus consommés, avec 19,5 millions de produits vendus(*).
Aujourd’hui, plusieurs tendances permettent de croire à de bonnes perspectives pour 2021, au premier rang desquelles le besoin et l’envie des familles de profiter du grand air. « Les familles ont envie de faire plaisir aux enfants et de leur proposer des loisirs sains en extérieur, dans les parcs et dans l’enceinte rassurante du jardin, souligne Frédérique Tutt, expert monde pour le marché des jeux et jouets chez The NPD Group. Avec une augmentation de 22 %(*) des ventes depuis le début de l’année, on constate que les parents placent le bien-être de leurs enfants au cœur de leurs préoccupations et cherchent des solutions à l’ennui et à la sédentarité de leurs chères têtes blondes. » Le jardin est ainsi devenu une « pièce » prédominante dans l’univers de la maison comme le prouve, notamment, la bonne santé du marché des barbecues.
Un segment résilient
Les aires de jeux de jardin (toboggans, maisonnettes, portiques, etc.) représentent le plus gros segment de la catégorie avec un chiffre d’affaires annuel de 110 M€(*). Particulièrement impactées en 2020, du fait que leurs achats se déroulent très en amont dans la saison, elles affichent, sur ce 1er trimestre, des performances au beau fixe avec une croissance de 38 %(*) à période comparable. Cependant, les fermetures actuelles des magasins spécialisés et des rayons jeux et jouets des enseignes généralistes pourraient freiner cette dynamique au plus mauvais moment.
De leur côté, les porteurs et les roulants (skates, trottinettes, skateboards et porteurs) pèsent d’un chiffre d’affaires annuel de 107 M€(*). Boostée à la fois par le confinement et un appétit certain des consommateurs urbains pour des solutions de mobilité alternatives, la catégorie a progressé de 9 %(*) sur le 1er trimestre 2021. Quant aux blasters (54 M€ de CA en 2020(*)), portés par la gamme Nerf d’Hasbro, leader de la catégorie, ils restent toujours très en vogue avec une hausse des ventes de 15 %(*) sur ces trois premiers mois. Enfin, grâce aux températures très élevées des mois de juillet et août derniers, et à l’annulation des départs en vacances d’un certain nombre de familles, les ventes de piscines ont explosé en 2020 : + 39 % pour un chiffre d’affaires de 48 M€(*). Et la situation sanitaire actuelle devrait confirmer cette tendance en 2021.
(*) Source : The NPD Group, Panel Distributeurs, Cumul annuel au 21 mars 2021
