L’enseigne PicWicToys, née en juillet 2019 de la fusion entre PicWic et la filiale française de l’américain Toys « R » Us, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lille.
Le spécialiste des jeux et jouets, qui compte 45 magasins en France et emploie quelque 800 salariés pour un chiffre d’affaires estimé aux alentours de 200 M€, a demandé à bénéficier – par la voix de sa société de contrôle Luderix – d’une procédure de redressement judiciaire pour faire face à la dégradation de sa situation financière. A la recherche de nouveaux partenaires financiers depuis le début de l’année, PicWicToys n’a pas reçu d’offre satisfaisante et s’est donc tourné vers cette procédure judiciaire pour permettre l’ouverture d’une nouvelle phase de recherche d’investisseurs, dont certains se seraient d’ailleurs déjà manifestés.
En attendant les offres de reprise, l’enseigne va devoir faire face à nouveau à une situation compliquée, notamment au niveau des approvisionnements, dès aujourd’hui et surtout pour cette prochaine fin d’année. Déjà, en 2020, une première restructuration avait eu lieu, aboutissant à la fermeture de 18 magasins et la réduction d’un tiers des effectifs.
Problème de positionnement né de la fusion entre une enseigne, Toys « R » Us (alors n° 1 du marché), agressive sur les prix et les promotions, et une autre PicWic, fondée sur l’expérience des produits, l’animation et les services ? Sans doute, puisque la part de marché de PicWicToys n’a cessé de baisser depuis la fusion, passant de 7,2 % en 2020 (n° 1 des spécialistes jeux et jouets, et n° 3 sur le total marché) à 5,4 % en 2021 (n° 3 des spécialistes, n° 7 au total).
L’enseigne PicWicToys subit aujourd’hui une situation qu’ont connue, au cours de la dernière décennie, trois autres grands groupes de distribution spécialisée jeux et jouets. Et, à ce jour, tout le monde s’en est plutôt bien sorti...