Confinement oblige, 37 % des Français déclarent jouer plus qu’avant. Et après les jeux de société, c’est au tour des ventes de jouets d’extérieur de grimper et d’annoncer ainsi les beaux jours.
The NPD Group a publié des données sur les habitudes des Français et de leurs voisins européens pendant le confinement. Comment jouent-ils ? Où achètent-ils leurs jeux et jouets ? Et quelles sont les catégories qui ont la meilleure cote ?
37 % des Français ont déclaré jouer plus avec des jeux et jouets depuis le début du confinement, une tendance plus marquée dans l’Hexagone par rapport à leurs voisins allemands (seulement 27 %) et anglais (31 %). Cet engouement pour les activités ludiques est encore plus marqué chez les 18-34 ans (53 %) et pour les parents d’enfants mineurs (47 %). Cependant, même dans une moindre mesure (22 %), les personnes sans enfants rapportent plus de temps passé à jouer pendant cette période particulière.
Avec l’allongement du confinement, trouver de nouveaux passe-temps pour la famille est au cœur des préoccupations des Français et les jeux et jouets figurent en bonne place dans leurs intentions d’achat. Ainsi, un Français sur cinq (21 %) a prévu d’acheter des jeux et jouets avant la fin du confinement : c’est plus que les Allemands (18 %), mais moins que les Anglais (25 %).
Confrontés à la fermeture de nombreux magasins physiques, les Français se tournent un peu plus vers Internet, y compris sur les sites marchands des magasins physiques.
Confinement : où les Français comptent-ils acheter leurs jeux et jouets ?
Types de circuits (plusieurs réponses possibles) | Achats (en %) |
Enseignes pure-players (Amazon, Cdiscount…) | 54 % |
Sites Internet d’enseignes culturelles ou multi-catégories (Fnac, Cultura…) | 37 % |
Hypermarché, supermarchés (magasin, drive ou Internet) | 34 % |
Sites Internet des fabricants de jouets | 25 % |
Sites Internet des enseignes spécialisées jeux et jouets | 20 % |
(Étude en ligne NPD menée le 9 avril 2020 auprès de 542 Français représentatifs de la population)
« En ces circonstances exceptionnelles, nos chiffres montrent que les comportements d’achat des Français évoluent, constate Frédérique Tutt, expert mondial du marché du Jouet pour The NPD Group. Ceux-ci représentent une opportunité pour les distributeurs ayant développé une offre multicanal. A la fin de l’année 2019, la part des ventes de jeux et jouets effectuée sur Internet s’élevait à 27,5 %, en hausse de 7 % par rapport à 2018. Il y a fort à parier que ce pourcentage sera encore plus élevé pour l’année 2020. »
Cap sur le plein air !
Alors que les ventes de jeux de société ont dominé les cinq premières semaines du confinement (avec un pic à 36 % des ventes totales de jouets pendant la première semaine), la catégorie du plein air s’impose comme le deuxième segment le plus performant pendant la semaine du 13 au 19 avril avec 20 % des ventes, soit 4 points de parts de marché en plus par rapport à la même période l’année passée. Cette semaine coïncide avec les vacances de printemps, une occasion pour les enfants qui ont la chance d’avoir un jardin de profiter de l’arrivée des beaux jours pour passer un peu plus de temps à l’extérieur. Parmi le Top 10 des jouets de plein air les plus vendus depuis le début du confinement, on retrouve les équipements classiques de début de printemps : les aires de jeu, les maisons et les toboggans de Smoby, mais aussi des pistolets Nerf et les quilles Mölkky. « Pendant le confinement, les loisirs et activités ludiques occupent plus que jamais une place centrale et nécessaire à l’équilibre de la famille, conclut Frédérique Tutt. Avec l’arrivée des beaux jours, les parents souhaitent voir leurs enfants jouer en extérieur et s’aérer s’ils en ont la possibilité. C’est la raison pour laquelle leurs achats évoluent vers des catégories plus en phase avec la saison. »
