Le manga et l’animation japonaise sont passés, en quelques années, de secteur de niche à fer de lance de la pop culture en France, entrainant le succès de leurs produits dérivés. Un changement profond qui a tout pour durer.
En effet, la France est le deuxième marché mondial du manga après le Japon. L’édition du manga a connu une année 2017 record, avec plus de 115 M€ de chiffres d’affaires, en hausse de 14,4 % (source : GFK). Un succès historique avec 15 millions de copies vendues sur le territoire français. Aujourd’hui, un tiers des BD éditées en France sont des mangas.
Cet engouement s’explique par le fait que les Français qui ont grandi dans les années 80 et 90 représentent cette « Génération Club Dorothée » qui s’est passionnée pour les Power Rangers, Dragon Ball et Captain Tsubasa qui fait son grand retour dans une nouvelle version pour séduire à nouveau les fans de foot. Devenus parents, ils guident aujourd’hui leurs enfants vers le manga et l’animation japonaise.
Cette nouvelle génération de parents draine logiquement la progression des ventes de jouets d’inspiration japonaise, en progression de 28 % à Noël dernier. Les distributeurs n’hésitent plus à mettre en avant ces produits, qui ne se cantonnent plus au seul marché du divertissement. Ainsi les collaborations à succès dans le secteur de la mode se multiplient, à l’exemple de celles de Supreme et Akira, Adidas et Dragon Ball ou encore Asos et Hello Kitty. Cette démocratisation par la demande influence aussi la diffusion des « anime » japonais qui élargissent encore et toujours leur public, à l’exemple de l’adaptation live hautement médiatisée de Death Note par Netflix.