Abondance de trophées ne nuit pas ! 29 ont été décernés par le Jury des Grands Prix du Jouet, le 16 septembre dernier, dans le cadre du parc de Disneyland Paris. Un record...
29 jeux et jouets mis à l’honneur par un jury constitué de professionnels du secteur, rompus à l’exercice de sélection pour leurs référencements. Ce nombre conséquent de nouveautés distinguées est une belle illustration du dynamisme de la filière, de sa capacité à innover et de son aptitude à s’adapter aux tendances du moment, comme en témoignent les Grands Prix de l’éco-responsabilité et de la bio-cosmétique.
Mais qu’en penser lorsqu’on regarde ce chiffre avec les yeux du consommateur ?
29 catégories de prix : un nombre beaucoup plus important que celui des familles de produits définies par le panel NPD, même en faisant abstraction de la dizaine de rubriques de jeux de société. Une manière de passer en revue (… du jouet !) la richesse des nouveaux produits développés chaque année par l’ensemble des industriels et éditeurs, ainsi que la large variété de jeux et jouets offerts sur le marché. Une multiplicité correspondant à des besoins et des moments d’amusement disparates, genrés et évolutifs en fonction de la maturité des enfants.
L’âge de raison ?
Il n’en demeure pas moins qu’un Grand Prix, c’est avant tout un label qui doit servir au consommateur à se repérer et à s’y retrouver, un gage de qualité « supérieure » ou de « meilleur » amusement. Une responsabilité qui incombe aux membres du jury qui, retombant en enfance l’espace d’une journée, s’amusent, apprécient et regardent les produits candidats avec des yeux d’enfants, cherchant lequel d’entre eux offre le plus d’originalité, d’amusement et de prouesse technologique, ou bien encore d’atouts marketing.
Au final, parmi ces 29 lauréats, deux ressortent « meilleur gagnant » en obtenant une distinction particulière : l’un avec le titre suprême de « Jouet de l’année » (Lego Super Mario), l’autre révélé comme « Coup de cœur du jury » (Barbie Color Reveal). Trois marques patrimoniales, leaders depuis plusieurs décennies, qui démontrent à nouveau la force des marques établies à se réinventer sans cesse, à amener de l’innovation et à toujours faire rêver.
Quant au consommateur-shopper interrogé sur le sujet(*), si cette abondance de distinctions ne nuit pas à sa compréhension de l’offre, et que, pour la plupart, les indications mentionnées sur les packagings font foi, il n’en demeure pas moins vrai que sa préoccupation première consiste à rechercher des jeux et des jouets amusants, avant tout adaptés à l’âge de l’enfant auquel ils sont destinés. À ce titre, un Grand Prix du Jeu ou du Jouet par tranche d’âge aurait grâce à ses yeux. Imaginez le Grand Prix du Jouet des moins de 2 ans, des 3-4, des 5-6, des 7-8 et des 9-10 ans, déconnecté d’une catégorie en particulier : cela pourrait également faire sens.
Tout comme aurait pu faire sens un Grand Prix du Jeu-Jouet du confinement au printemps dernier… Une catégorie qu’il y a fort à parier qu’un jeu de société patrimonial aurait remporté !
(*) Source : études qualitatives « jeux de société, jeux éducatifs, jeux artistiques » menées par Junior City en 2017-2018 et 2019.