Près d’un enfant sur deux âgés de 7 à 10 ans, parmi l’ensemble de la population des enfants et adolescents entre 4 et 14 ans, est un collectionneur.
Le primaire demeure la période « âge d’or » de l’activité de la collection ! Au global, un peu plus d’un quart (28 %) des 4-14 ans réalisent au moins une collection en ce moment. Si les préscolaires représentent une part encore mineure des collectionneurs (16 %), les collégiens, en revanche, restent attachés à l’activité avec une part de 34 % des 11-14 ans parmi les jeunes réalisant des collections.
Les cartes Pokémon, toujours au top !
Présentes dans le Top 10 des meilleures ventes de jeux et jouets chaque mois, les cartes Pokémon sont sans surprise LA collection des 7-10 ans, avec 60 % de collectionneurs dans cette tranche d’âge ! Une collection plus masculine (71 % des garçons du primaire faisant une collection), même si 46 % des collectionneuses du même âge en font également la collection. Les collections des filles se révèlent en fait plus diversifiées : mini-poupées telles que L.O.L Surprise!, Na ! Na ! Na ! Surprise ou encore Playmobil, quand les garçons sont plus exclusifs et tournés vers une collection phare.
Mais au-delà des collections elles-mêmes, il est intéressant de se pencher sur les bénéfices de l’activité du point de vue des enfants. C’est quoi, une collection réussie ? Deux ingrédients se révèlent indispensables pour son succès aux yeux des enfants : l’accumulation (pour 92 % des jeunes collectionneurs) et la rareté (91 %). En effet, si avoir beaucoup d’objets dans sa collection est un objectif primordial – la quantité est synonyme de butin, de trésor –, tout trésor digne de ce nom doit également se composer d’objets de valeur supérieure : aujourd’hui, pas de bonne collection sans l’excitation provoquée par la recherche et la découverte d’éléments rares ! On voit donc ici l’impact de la mécanique de collection Pokémon lancée il y a plus de 25 ans… De même, la possession d’objets en édition limitée est désormais une véritable quête qui explique la montée de la perception de la valeur pécuniaire des collections enfantines : les trois-quarts des enfants et adolescents collectionneurs estiment (et espèrent !) que leur collection peut valoir beaucoup d’argent.
Des valeurs plus individuelles
Même si les échanges font toujours partie intégrante de l’activité de la collection, ils pèsent aujourd’hui moins que le plaisir individuel de collectionner. La « faute » aux nombreuses interdictions faites par les écoles et à une société globalement plus individualiste. La collection ne s’inscrit pas moins dans des phénomènes de mode : si on échange moins, on discute toujours autant des collections que l’on fait, le plus souvent en lien avec un engouement collectif. Par conséquent, la collection reste un vecteur important de socialisation chez l’enfant.
Enfin, à l’heure où l’on a tendance à dire que les enfants zappent trop vite et que la durée d’usage des produits qui leur sont dédiés est trop courte, la collection s’inscrit souvent dans un temps long. Assez long pour créer des souvenirs durables et un lien très fort à leur(s) collection(s) : 93 % des collectionneurs disent être attachés à leur(s) collection(s).
Source : Junior#Crush édition 2023, observatoire annuel des centres d’intérêt et des comportements de consommation des 7-14 ans et des familles, 1 500 parents et enfants interrogés.